CONSEQUENCES MENTALES DES CAMBRIOLAGES

Avis médical sur les conséquences mentales des cambriolages !

 

 

Le cambriolage, une « agression » à prendre au sérieux !

• Découvrez l'actualité médicale et les thématiques qui captent le plus l'attention de vos patients.

  - mai 2013

Etre cambriolé est un événement parfois lourd de conséquences, et pas seulement sur le plan matériel. L'effraction du domicile ébranle le sentiment de sécurité qui fait partie des besoins vitaux au même titre que la nécessité de boire, de manger et de dormir. Ce vacillement rend souvent anxieux et déprimé : il devient alors difficile de reprendre une vie normale, de s'impliquer à nouveau dans des projets. Un cambriolage peut mener jusqu'au stress post traumatique, un état de tension psychique qui se manifeste par des cauchemars, des idées intrusives et une peur de la récidive.

Dans ce cas, il est important de se faire aider par une thérapie comportementale ou l'EMDR. En l'absence de traitement, une cicatrice émotionnelle peut persister et fragiliser durablement l'individu. La pénétration du lieu privé et intime qu'est la maison est parfois vécue comme un viol. C'est le cas notamment chez les personnes qui, inconsciemment, considèrent leur logement comme un prolongement d'elles-mêmes. Là encore, un vrai travail de deuil et de réparation s'impose.

Ainsi, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la perte matérielle est loin d'être le principal problème à surmonter après un cambriolage. Une enquête a montré que pour 43 % des personnes concernées, c'est le vol d'objets à connotation sentimentale, comme des photos, des souvenirs ou des lettres, qui blesse le plus. Viennent ensuite le malaise de savoir que des inconnus ont pénétré chez soi (38 %), les dégâts occasionnés (36 %) et les soucis administratifs à régler (28 %). Au final, la disparition d'objets de valeur pécuniaire n'est citée que par 17 % des personnes cambriolées comme motif de mal-être.