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24/06/2013

L'IDEOLOGIE DES POLICIERS !

L'idéologie des policiers ! 

Xavier Molénat

Mis à jour le 13/06/2013

Quand la police protège ses arrières ;-)
 
L'implicite permet de dire, sans avoir à encourir le risque d'avoir dit ...RF
 
Missions prioritaires, causes de la délinquance, actions à mener… Quelle conception les policiers se font-ils de leur métier ? L’enquête de trois sociologues, qui ont interrogé par questionnaire plus de 5 000 policiers de tout grade, montre que la profession n’est pas monolithique. Ils distinguent trois groupes idéologiques :


• Pour les répressifs (45 % de l’échantillon), la première mission de la police est de faire respecter la loi (57 % d’entre eux), suivie de la mission d’arrêter les délinquants. Ils estiment que l’augmentation de la criminalité est due au laxisme de la justice et au manque de places en prison bien plus qu’à des causes socio-économiques.

• À l’opposé, les préventifs jugent moins souvent que leur première mission est de faire respecter la loi (39 %), mais plus souvent important de protéger les institutions républicaines, de porter secours et de prévenir la délinquance. Ils plaident également pour une collaboration étroite avec la « société civile » (éducateurs, assistantes maternelles, médecins, enseignants…). Une large majorité d’entre eux estime que ce sont la pauvreté et le chômage qui expliquent avant tout la délinquance. Mais ces préventifs sont marginaux : ils ne représentent que 10 % de l’échantillon.


• Entre ces deux orientations, un large groupe de médians (45 %) se distingue par la vigilance particulière qu’ils accordent aux jeunes et par l’importance primordiale qu’ils donnent aux manquements parentaux dans la genèse de la délinquance.
Les chercheurs montrent par ailleurs que des variables telles que le niveau de diplôme ou l’origi­ne sociale n’ont aucune influence significative sur ces adhésions idéologiques, au contraire de l’âge : plus on a d’ancienneté, plus on a de chances d’être « préventif ». La profession policière reste cependant dominée, on le voit, par une « conception ferme du métier », qui accorde « davantage de prestige aux opérations “coup-de-poing” qu’au travail plus invisible de la résolution pacifique des conflits ».

Philippe Coulangeon, Geneviève Pruvost et Ionela Roharik, « Les idéologies professionnelles. Une analyse en classes latentes des opinions policières sur le rôle de la police », Revue française de sociologie, vol. LIII, 2012/3.

Intéressant n'est-ce pas ?

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Chantal

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