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30/04/2013

Vols à la tire et cambriolages continuent d’augmenter en France

 

 NB : Les statistiques qui sont annoncées ci dessous ne tiennent pas du tout compte d'une realité à laquelle nous sommes fréquement confrontés : la peur des victimes à déposer plainte en raison des menaces et des représailles des voyous ! Il convient donc de réajuster sérieusement ces statistiques car environ 4 personnes sur 10 ne portent pas plainte pour les raisons que nous venons de dénoncer.  

 RF

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Les vols à la tire et les cambriolages continuent d’augmenter en France, selon le dernier bilan mensuel de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendu public vendredi. L’organisme multiplie toutefois dans son bilan les mises en garde sur la fiabilité de ses chiffres, expliquant que son contenu « est fortement impacté » par le déploiement de nouveaux outils d’enregistrement, notamment dans les zones dépendant de la gendarmerie.

L’ONDRP sépare les chiffres de la police et ceux de la gendarmerie qui révèlent de fortes distorsions sur la période habituelle de comparaison de la délinquance, c’est-à-dire sur les 12 derniers mois. Ainsi, d’avril 2012 à mars 2013, les cambriolages, l’un des principaux points noirs de la délinquance ces derniers mois, enregistrent une progression de 14,5% en zone gendarmerie et de 4,3% en zone police.

Lors du bilan mensuel précédent, les cambriolages entre février 2012 et mars 2013 avaient enregistré une hausse de 13,6% côté gendarmerie et de 3,4% en zone police. Les vols à la tire sont également à la hausse de 12,1% en zone police, et les vols avec violences visant les femmes ont eux aussi augmenté de 9%. Le dernier bilan de l’ONDRP faisait déjà état de ces deux tendances.

25/04/2013

M. VALLS, 500 CRIMINELS SONT EN LIBERTE !

 

Par France Presse Infos
 
Manuel Gomez

Commentaire final  RF

M. Valls, 500 criminels sont en liberté ! par Manuel Gomez.jpg

 

Nous apprenons (de source officielle: ministèrede l'intérieur) que 500 fugitifs, aussi dangereux que redoine Faïd, sont actuellement recherchés par toutes les polices du territoire .

Nous apprenons également que tous ces fugitifs commettent, parait-il, tôt ou tard des erreurs qui permettent aux forces de l’ordre de les récupérer. Mais ce n’est pas toujours le cas puisque ces 500 fugitifs sont toujours en cavale

Mais surtout ce qui est  très étonnant, c’est d’apprendre que le seul service spécialisé doté de moyens techniques et scientifiques très sophistiqués se compose de seulement 20 policiers.

N’est-il pas surprenant qu’un service aussi important pour notre sécurité soit si ridiculement constitué,  puisqu’il recherche exclusivement des individus appartenant au grand banditisme, des criminels de droit commun !

La droite comme la gauche est responsable de ce manquement grave qui porte atteinte à notre sécurité.

Monsieur Valls nous attendons que vous fassiez mieux que vos prédécesseurs et que vous dotiez ce service indispensable à la Nation de tous les spécialistes dont vous pouvez disposer et qui sont, sans aucun doute, mal employés ailleurs.

Intervenez, avec l’énergie dont vous savez faire preuve dans d’autres circonstances, pour que les services en charge de la sécurité des Français soient dotés des moyens physiques et matériels afin d’atteindre cet objectif : permettre aux citoyens de ne plus avoir peur !

Le gouvernement auquel vous appartenez veut recruter 1000 fonctionnaires afin de remplacer ceux qui, dans l’enseignement en particulier, souffrent d’absentéisme chronique ou sont planqués dans les méandres de leur administration.

Si malgré la crise il est nécessaire de recruter que ce soit à bon escient et dans l’intérêt général !

Commentaires de RF

Au niveau des faits, le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement ne répond toujours pas aux exigences de sécurité de nos concitoyens !
- Les voyous ne font pas leur peine de prison si elle est inférieure ou égale à 2 ans !
- Madame Taubira "ministre de la justice" veut réduire les incarcérations par tous les moyens
- Les tribunaux  relaxent le maximum de voyous, notamment le tribunal de Bobigny reconnu pour son laxisme ...
- Et le peu de criminels incarcérés, près de 500 d’entre eux, sont en cavale dans la nature, donc parmi nous. Les prisons passoires ne sont pas capables de retenir en leurs murs les prédateurs les plus dangereux.
La faillite sécuritaire est générale en France ! Tout se passe comme si ceux qui nous gouvernent avaient intérêt à la dégradation du tissu social de notre pays .
L'impunité et le laxisme concernant les voyous (appelés euphémistiquement des jeunes) est le principal facteur de récidive et d'aggravation du banditisme.

Il entre bien évidemment dans les attributions d'ARC4, d'être vigilants, dénoncer les voyous, mais aussi surtout ceux qui, aux postes de responsabilité de notre société ne font pas leur travail. Bien sûr, pour éviter toute généralisation abusive, il est nécessaire de dénoncer nommément et publiquement les personnes qui par laxisme se rendent responsables de la dégradation de notre société !
La loi réglemente les relations sociales, professionnelles et interindividuelles, dans l'intérêt de tous et personne ne doit s'y soustraire, sous peine d'un rejet légitime de tous nos concitoyens.
Les membres ARC4, indépendamment des sensibilités politiques de leurs membres, adhèrent à la charte sociale défendant la sécurité de tous, le bien être et la convivialité générale, dans un esprit de solidarité, indispensable à la viabilité des relations humaines dans une ville. 
Il est légitime de déléguer ses pouvoirs à un représentant et encore ? Le tout est de savoir ce qu’il en fait : un instrument pour assurer sa carrière ou le moyen de servir notre société !
Il y a des garanties pour les objets de consommation et pourquoi n’y en aurait-il pas pour nos représentants jugés sur leurs résultats et non sur des promesses « trompe-couillons » illusoires ?
Les citoyens sont la source de tous les pouvoirs dans notre pays : souvenez-vous-en !

Nous nous félicitons néanmoins de notre collaboration avec la Mairie et la Police de notre ville qui contribuent avec nous efficacement à la lutte contre les facteurs de l’insécurité.
Nous reviendrons ultérieurement sur le problème d’une Justice démissionnaire qui non seulement ne remplit pas son rôle social, mais au contraire aggrave l’insécurité par un laxisme sans cesse dénoncé, qui assure la promotion des voyous et du banditisme …  

13/04/2013

LE VRAI COUT DE L'INSECURITE EN FRANCE !

 

 

Source : Capital

 © REA

ARC4 transmet cet article de MARIE CHARREL qui présente un réel intérêt pour toute personne sensibilisée à cette problématique majeure qu'est l'insécurité.

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La délinquance est une question si explosive et si polémique qu’aucun expert n’ose en évaluer la facture.
Celle-ci s’élève pourtant à plusieurs milliards par an...

Franchement, vous aimeriez travailler dans un coupe-gorge, vous ?», nous lance un jeune homme au visage crispé, avant de se précipiter à l’intérieur. Il y a trois ans, lui et les 1 800 salariés du siège d’Orange Business Services, la filiale pro de l’opérateur téléphonique, ont quitté leurs locaux parisiens pour s’installer au-delà du périph, à La Plaine-Saint-Denis. De quoi économiser une petite dizaine de millions par an. Mais le personnel ne s’est pas vraiment acclimaté au «9-3». «Dès les premières semaines, il y a eu des vols de mobiles, des agressions, et certains d’entre nous ont assisté à l’enlèvement d’un dealer par une bande de jeunes !», se souvient Sébastien Crozier, directeur de l’innovation et élu CFE-CGC. Devant la panique, la direction s’est résolue à doubler les contrôles à l’entrée, à faire patrouiller des vigiles et à embaucher un maître-chien qui tourne toute la journée autour du bâtiment – pourtant situé à deux minutes de la gare. Coût de ce dispositif : 200 000 euros par an, selon les syndicats. Auxquels s’ajoutent les 30 000 euros payés par l’entreprise pour les trois médiateurs sociaux que la ville a plantés à la ­sortie du RER… «Ça finit par faire cher», râlent les syndicalistes.

Eh oui, on ne le dit jamais, mais l’insécurité est aussi une affaire d’argent. Par-delà les souffrances des victimes et les débats politiques qu’elle engendre, la délinquance est même devenue un enjeu économique considérable. Certes, le nombre de crimes et d’homicides a reculé depuis vingt ans, comme le fait volontiers valoir la police. Mais les «petites» agressions, elles, n’ont cessé de progresser, et avec elles la note pour les familles, les entreprises et les ménages. Entre les portables volés, les cartes de crédit piratées, le déploiement de vigiles dans les supermarchés, la ruée sur les alarmes, les frais d’avocat pour les victimes et l’embauche de policiers municipaux par les édiles, à combien se monte, au juste, l’addition de la délinquance à la française ?

Une facture annuelle faramineuse :

Si personne n’a encore apporté la réponse, c’est qu’aucun économiste sérieux n’ose aujourd’hui s’attaquer au sujet. Entre 1970 et 1996, Thierry Godefroy, un chercheur du Cesdip, a bien mené quelques études sur le coût du crime et de la violence. Mais aucun de ses collègues ne s’est présenté pour prendre le relais. «Non seulement la question est ultrasensible, mais les estimations chiffrées sont très difficiles à établir», admet Christophe Soullez, criminologue et ­patron de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Car enfin, où faut-il arrêter la définition de l’insécurité ? Doit-on y inclure le travail au noir ? Les accidents de la route ? Et comment en mesurer les coûts indirects – comme celui des arrêts de travail des 790 chauffeurs de bus agressés tous les ans ? Faut-il aller jusqu’à établir la facture du traumatisme psychologique des victimes, comme le fait sans trop de sérieux l’Institut pour la justice, un lobby sécuritaire ? «Personne n’est d’accord sur rien», concède Philippe Robert, du Cesdip. Pour essayer malgré tout de cerner le phénomène, nous avons donc dû aller fouiner nous-mêmes dans les services sécurité des entreprises, les comptes des compagnies d’assurances, les ministères, les centres de recherche et les branches professionnelles. Autant l’avouer, les chiffres que nous vous ­proposons dans ces pages sont donc ­forcément parcellaires et relèvent parfois de l’estimation. Mais ils ont le grand ­mérite de donner une idée du phénomène et de l’ampleur des enjeux.

Les premières victimes de l’insécurité sont naturellement les particuliers. En 2012, les 350 000 et quelques foyers cambriolés ont vu s’envoler en moyenne 3 600 euros. En général, les monte-en-l’air se ruent d’abord sur les bijoux (38,1%), puis sur le matériel hi-fi (33,7%) et les chèques ou le liquide traînant dans les tiroirs. De leur côté, les 600 000 ­personnes qui se font chaparder tous les ans leur téléphone portable déboursent de 20 à 300 euros pour le remplacer. «Les vols à la tire ont explosé avec l’arrivée des smartphones, commente un policier de la capitale. Entre nous, on appelle ça “l’effet iPhone”.» Mais la tendance la plus inquiétante est la recrudescence des usurpations d’identité. En volant les papiers ou, surtout, en piratant mails et réseaux sociaux, les malfrats récupèrent en effet des données qui leur permettent, par exemple, de contracter des crédits sur le dos du pigeon. Selon le Crédoc, les 210 000 victimes de ce genre de pratiques ont subi en 2009 un préjudice moyen de 2 229 euros. Et le montant a probablement augmenté depuis.

Certes, les assurances couvrent une bonne partie de ces mauvais tours : par exemple, sur le 1,65 milliard d’euros que coûtent chaque année les vols de voiture, moins de 250 millions restent à la charge des ­particuliers. De même, les banques remboursent en moyenne 77% des montants volés (280 millions en 2011) lors de débits frauduleux sur compte bancaire. «Mais comme les sommes reçues par les personnes lésées proviennent des primes versées par les cotisants, ce sont de toute façon les Français qui paient l’addition», souligne Jean-Philippe Arlaud.

La note est d’autant plus salée pour les particuliers qu’ils dépensent gros pour se protéger. «Tous les ans, avant les vacances, des dizaines de clients accourent pour s’acheter des alarmes», ­témoigne le vendeur d’un magasin ­Bricorama du sud de Paris. Et comme les faucheurs sont de mieux en mieux équipés, notamment depuis l’arrivée de gangs très organisés d’Europe de l’Est, les ­appareils sont de plus en plus chers et ­sophistiqués : projecteur de fumée immobilisant le tirelaine, caméra avec détecteur de mouvements infrarouge et vision nocturne, microcaméra prévenant des intrusions par SMS… Au total, les Français ont ainsi ­dépensé en 2011 plus de 380 millions en alarmes antiintrusion et 186 millions en systèmes de télésurveillance.

Les chiffres sont encore plus impressionnants du côté des entreprises. «Toutes les sociétés du CAC 40 possèdent aujourd’hui un directeur sécurité, contre à peine 30% il y a quinze ans», illustre Olivier Hassid, patron du CDSE, le club qui rassemble ces derniers. En gros, les entreprises sont confrontées à trois types de danger potentiel. D’abord, ceux liés au contact avec le public. L’imagine-t-on ? La fraude, les agressions et le vandalisme coûtent chaque année plus de 2 milliards d’euros à la SNCF et aux compagnies de transports publics ! «Le nombre d’incivilités a baissé, mais le coût des mesures de prévention et de protection ne cesse d’augmenter», confie-t-on à l’UTP, le syndicat du secteur. La RATP refuse tout net d’évoquer le sujet. En Alsace, on est un peu plus loquace. Pour se protéger contre les agressions, la Compagnie des transports strasbourgeois reconnaît avoir doublé le nombre d’agents chargés du contrôle des billets depuis 2008. Elle organise aussi des réunions de sensibilisation dans les collèges et forme ses conducteurs de trams et de bus à la gestion des clients récalcitrants.

Résultat : le nombre d’attaques a baissé de 34% entre 2010 et 2012, et le taux de fraude est tombé de 12 à 10%. «2 points de triche en moins, c’est 800 000 euros récupérés pour nous», se réjouit Jean-­Philippe Lally, le DG du réseau.

Du côté des commerçants, la facture des vols à l’étalage flambe elle aussi tous les ans. Selon le Centre For Retail Research, un institut britannique spécialisé sur ces questions, les chapardages en rayon ont représenté 4,9 milliards d’euros entre mi-2010 et mi-2011 – 200 millions d’euros de plus que l’année précédente – l’équivalent de 1,40% du chiffre d’affaires du secteur. Un peu plus que la moyenne européenne (1,39%). Pas étonnant que la plupart des boutiques se soient équipées de caméras ou de systèmes antivols. Mais pour rassurer les vendeuses, rien ne vaut une paire de gros bras. Lassés de l’explosion des petits larcins pendant les fêtes, les commerçants du centre-ville d’Avignon se sont ainsi offert les services de deux agents de sécurité en décembre dernier. «Ils tournaient à vélo dans les rues piétonnes, témoigne Jean-Pierre Bellucci, bijoutier et président de l’association Veroncelli, qui fédère 150 échoppes du coin. Ils ont stoppé une vingtaine de tentatives de vols, les clients ont apprécié.» L’opération a coûté 2 400 euros, pour dix petites demi-journées.

Second défi posé aux entreprises, la sécurisation des bâtiments et du personnel. Tous les groupes qui quittent le centre de Paris pour s’installer en banlieue y sont confrontés, mais la réponse n’est pas facile à trouver. L’angoisse des salariés masque souvent un autre malaise : celui d’être relégués dans des zones qu’ils jugent peu conformes à leur statut social. Planter des molosses devant les portes ou payer des taxis après 20 heures ne suffit donc pas toujours à rassurer le personnel. «Les salariés ont surtout besoin qu’on les écoute», résume Philippe Robert, sociologue spécialiste de ces questions au Cesdip. Orange Business Services, qui a fini par le comprendre, a récemment lancé une campagne de communication interne, avec mails récapitulant les précautions à prendre («évitez de porter des objets précieux», «méfiez-vous des deux-roues qui rasent les trottoirs»…) et réunions d’information régulières avec les policiers du coin. «En parler aide à relativiser», confie une informaticienne du groupe, jusque-là terrorisée par les «bandes de jeunes» qu’elle imaginait «rôder» dans le coin.

Mais pour les entreprises, c’est derrière les écrans que les agressions sont désormais les plus redoutables. D’après le spécialiste des logiciels de ­protection Symantec, un piratage avec vol de données peut coûter jusqu’à 240 000 euros à une PME, et plus de 2,5 millions à un grand groupe. «Et les cyberattaques ne viennent plus seulement de l’extérieur, commente Olivier Hassid. Avec la crise, les fraudes internes explosent aussi.» Aujourd’hui, les grosses sociétés consacrent en moyenne 110 euros par salarié et par an à l’achat de pare-feu, anti-spams et autres protections infor­matiques, et les PME importantes déboursent en moyenne 38 euros.

Le secteur public, bien sûr, n’est pas en reste. Lui aussi fait face au vandalisme (120 millions par an de dégradation pour les municipalités), aux agressions (13,6 profs violentés pour 1 000 élèves l’année dernière, contre 10,5 en 2008-2009) et aux pirates du Web. Mais la tendance la plus inquiétante est la percée de l’insécurité dans des services publics jusque-là épargnés. Comme les maternités, de plus en plus nombreuses à acheter des bracelets électroniques par crainte des enlèvements de nouveau-nés. Ou encore les palais de justice, qui commencent à s’équiper de portails magnétiques pour limiter les agressions contre le personnel à l’intérieur des murs. «Ce phénomène est aussi bien lié à la dégradation de l’image des représentants de l’Etat qu’à la baisse des effectifs globaux dans ces lieux», commente Jean-Philippe Arlaud.

Combien l’Etat et les collectivités dépensent-ils pour limiter les dégâts ? Une trentaine de millions d’euros rien que pour les nouvelles caméras de surveillance installées tous les ans dans les villes (il y en a aujourd’hui près de 1 million) et 550 millions au bas mot pour les agents de sécurité privés en poste dans les musées et autres organismes publics. Mais la principale réponse des pouvoirs publics a été, ces trente dernières années, l’augmentation des forces de l’ordre. Les effectifs de la police municipale sont passés de 3 000 en 1981 à près de 18 000 aujourd’hui, ce qui représente une dépense supplémentaire de près de 300 millions d’euros par an pour les communes. Auxquels on pourrait ajouter le paquet de milliards consacrés aux politiques de prévention de la violence dans les villes.

«Tout ça pour pas grand-chose», assène Philippe Robert. Selon lui, la police municipale a échoué dans sa mission, en choisissant de traiter en priorité les grosses affaires plutôt que la violence quotidienne. «La France n’a jamais réussi à se doter d’une vraie police de quartier, concentrée, comme en Allemagne, sur les petites agressions et les incivilités.» Or ce sont ces délits mineurs qui, justement, nourrissent le plus le sentiment d’insécurité au sein de la population.

L’affaire n’est cependant pas perdue pour tout le monde. Quasi inexistant il y a trente ans, le marché de la sécurité privée a en effet fini par devenir une véritable industrie dans l’Hexagone. La pose d’alarmes, les sociétés de vigiles ou encore la vidéosurveillance occupent aujourd’hui plus de 250 000 personnes. Et le chiffre d’affaires du secteur, en hausse de 4 à 5% par an en moyenne ces dix dernières années, dépasse aujourd’hui les 15 milliards d’euros. Deux fois le budget du ministère de la Justice…

Le marché en plein boom de la sécurité :

- 16 euros l’heure pour la mise à disposition d’un agent de police affecté à la surveillance
d’un match de foot
- 140.000 euros par an pour la gestion de 20 caméras de surveillance en ville
- 2,8 euros par habitant et par an pour lutter contre les tags
- de 500 à 2 000 euros pour équiper une voiture d’un système de
géolocalisation
- de 16 à 20 euros l’heure pour les services d’un agent de sécurité privé
- 40.000 euros pour acheter 15 bracelets électroniques utilisés en maternité

Marie Charrel

 

19:53 Publié dans SECURITE | Lien permanent | Commentaires (0)