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30/11/2014

LE CONFORMISME NUIT GRAVEMENT A VOTRE LIBERTÉ !

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 La maladie du conformisme 

Beaucoup de personnes ne sont pas heureuses, car elles sont incapables de prendre des initiatives pour changer leur situation. Elles sont condamnées à vivre dans le conformisme et le conservatisme qui semblent leur apporter la paix de l'esprit dans la médiocrité, au prix exorbitant du reniement de ce qu'elles auraient pu être, en refusant ce qu'elles sont devenues !
 
Aujourd'hui nous vous communiquons un texte de E. Perez qui nous invite au delà de la réflexion à constater à quel point nous sombrons dans l'obscurantisme, consécutivement à une démission généralisée de nos responsablilités. 
La vrai folie, c' est de ne pas vouloir voir, constater et comprendre en s'aveuglant jusqu'à l'absurde ... 
 
L'une des vertus principales de la démocratie est de pouvoir s'exprimer librement. Pourtant, cela est de moins en moins le cas en France. On oblige les gens à ne considérer certains sujets qu'avec d'infinies précautions. Une minorité est parvenue à culpabiliser la majorité au nom d'une conception bien balisée de la morale publique.
Quels sont les symptômes les plus visibles de cette maladie du conformisme? Ils sont trois : "antisémitisme", "racisme" et "homophobie". Critiquer Israël, c'est être obligatoirement antisémite; critiquer le mariage pour tous, c'est être homophobe; émettre des réserves sur l'intégration de certaines populations immigrées, c'est faire preuve de racisme.
En outre, une personne de confession juive, une personne d'origine étrangère ou une personne homosexuelle ne peuvent pas être critiquées comme n'importe quelle autre personne même si les critiques ou réserves ne s'adressent qu'à la personne en tant que telle sans aucune considération de nature religieuse, ethnique ou sexuelle.
Le domaine du comique n'échappe pas à cette règle. La notion d'humour "légitime" a été incidemment instaurée : pour faire rire sur les juifs, les arabes ou les homosexuels, il faut être soi-même juif, arabe ou homosexuel. Car celui qui ne respecterait pas ces règles pré-établies serait passible de sanctions dignes d'un tribunal inquisitorial du XVIè siècle. Il lui faudrait ensuite passer par la case "contribution publique".
Et, au final, à qui profite le crime? Devinez!
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Même en anglais vous comprendrez ! Amusante vidéo sur la pathologie du conformisme.
VIDEO ---> http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rRpkIb2Zgbw
Vous échappez à la tutelle religieuse et à ses délires, vous échappez également aux embrigadements politiques, alors vous êtes presque un homme libre, si vous avez également la force de vous remettre en question à chaque instant pur évoluer ... 

21:08 Publié dans SOCIALE | Lien permanent | Commentaires (1)

24/11/2014

« Révoquer les élus, c’est possible ! »

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 Aucun parti n’est dépositaire exclusif de la lucidité !

 Encore une preuve de plus qu’ARC4 se situe hors de la sphère des partis pris politiques.
Nous relayons toute information d’où qu’elle vienne, dès lors qu’elle est susceptible de redonner du pouvoir à tous nos concitoyens, quelles que soient leurs sensibilités politiques.
D’après la constitution ce sont les citoyens qui sont dépositaires de tous les pouvoirs. Curieusement, nous assistons à une « inversion du principe de subordination » qui fait que ce sont nos « représentants » qui disposent scandaleusement de tous nos pouvoirs et qui restent inamovibles, irréformables et irrépudiables, quelles que soient leurs erreurs ou la nocivité de leur politique.
Dans notre pseudo démocratie, le pouvoir du citoyen ne dure qu’une poignée de secondes, le temps du dépôt d’un bulletin de vote et ensuite il devient l’otage d’un parti conjoncturellement dominant qui règne de manière dictatoriale, en dehors de tous risques de sanctions pour les erreurs qu’il pourrait commettre pendant une mandature de 5 ou 6 ans ?

Si ce principe de révocation du « Front de Gauche » a valeur générale, comment interpréter la légitimité d’un Maire qui aux dernières élections européennes a eu plus de 75 % d’abstentions dans sa commune, sans compter tous les partis d’oppositions ?

Réponse ARC4: enfermement politique et non disponibilité pour l’ensemble de toutes les autres sensibilités politiques de la Commune et surtout, une grave indifférence pour la très grande majorité des courneuviens abstentionnistes (75 %)  qui n’ont plus confiance dans les partis politiques et qui appellent de leurs vœux une authentique démocratie participative qui attribuerait enfin un réel pouvoir de décision !

La situation à La Courneuve ne plaide guère en faveur d’une "démocratie" puisqu’elle est confiscatoire des droits du citoyen !

Quand le Maire s’en rendra-il compte, dans l’intérêt de tous ses administrés ?

RF

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Info du FRONT DE GAUCHE !

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 6 ème République

Révoquer les élus, c’est possible !

 Mercredi 19 Novembre 2014

  Charlotte Girard et Marc Duval

Du 8 au 11 novembre 2014, c’est-à-dire à la moitié du mandat présidentiel de François Hollande, le Parti de Gauche a organisé une votation citoyenne pour donner au peuple le droit de révoquer par son vote les personnes titulaires d’un mandat électif. Mais de quoi s’agit-il précisément ?

La Vème, règne de l’irresponsabilité
C’est devenu une idée banale aujourd’hui : la Vème République est une « monarchie républicaine ». Pour nous, c’est une absurdité et en tout état de cause un régime antidémocratique. Le Président concentre en effet tous les pouvoirs une fois élu et n’a de comptes à rendre à personne pendant toute la durée de son mandat, ni au Parlement, encore moins à ses électeurs. Il peut donc à loisir trahir ses engagements de campagne. Les reniements sans le moindre état d’âme de François Hollande en sont l’illustration. Quelle que soit l’ampleur de son discrédit politique ou moral, le mandat présidentiel ne peut être remis en cause. Pire, le Président est aussi au sommet d’une pyramide qui favorise, outre sa propre irresponsabilité, celle des autres : à partir du moment où il endosse l’adage « J’y suis, j’y reste », pourquoi les Balkany, Tiberi et autres Thévenoud se priveraient-ils de la possibilité d’en faire autant ?

La destitution sous la Vème : une imposture !
Certes, le Parlement a bien adopté récemment le mécanisme qui donne aux parlementaires la possibilité de destituer le Président de la République en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Une notion floue et totalement dépourvue de définition juridique. Et il a fallu attendre 7 ans pour préciser cette disposition de la constitution ! Mais le texte adopté est plus un leurre qu’une avancée.
D’abord, seuls les parlementaires assemblés en Haute Cour pourront destituer le Président de la République. Le peuple, lui, sera exclu du processus du début à la fin.
Ensuite, le mécanisme institué est tellement verrouillé que la mise en cause de la responsabilité du monarque présidentiel demeure illusoire. Pour le destituer, il faudra le vote des deux tiers des députés, celui des deux tiers des sénateurs, puis celui des deux tiers des députés et des sénateurs ensemble réunis en Haute Cour. Autant dire que c’est impossible à atteindre, surtout quand la majorité des députés appartiennent au parti du Président.

La révocabilité des élus

C’est devant le peuple, seul souverain, que doit s’exercer la responsabilité des dirigeants élus. Et faire du peuple le vrai détenteur de la souveraineté, c’est lui donner la possibilité de révoquer ses représentants, dans le cadre d’un référendum d’initiative populaire. Aucun dirigeant élu ne doit être à l’abri du devoir de rendre des comptes. Il ne s’agit pas de « punir » des dirigeants élus mais d’instaurer un mécanisme de contrôle civique des décisions prises et de responsabilité des élus. Bref de donner une traduction politique et juridique concrète à l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration ».

Une telle disposition permet aux citoyens de garder un moyen de contrôle sur le pouvoir qu’ils ont délégué. Véritable épée de Damoclès, elle inciterait les élus à faire campagne à partir de programmes et d’objectifs politiques clairs et de s’y tenir malgré les diverses pressions extra-démocratiques, notamment financières, qui s’exercent sur leur mandat. Elle permettrait aussi de sanctionner ceux qui ne tiennent pas leurs promesses !

Ainsi, la Constitution pourrait prévoir un seuil de pétitionnaires (par exemple, 5%, 10% ou 15% des personnes inscrites sur les listes électorales) à partir duquel un référendum de révocation pourrait être convoqué. Bien entendu, l’enjeu n’est pas d’introduire de l’instabilité dans le fonctionnement institutionnel. Un certain nombre de garde-fous seraient imposés. D’abord, le référendum révocatoire ne pourrait être convoqué qu’à mi-mandat, ce qui laisse à l’élu la possibilité de faire, ou non, ses preuves. Ensuite, il ne pourrait y avoir qu’un seul référendum révocatoire au cours d’une même mandature. Enfin, pour que nul ne conteste la légitimité démocratique de la révocation, celle-ci ne serait prononcée qu’à la condition de recueillir plus de suffrages que l’élu n’en avait obtenu lors de son élection.

Exemples étrangers

Plusieurs constitutions dans le monde contiennent déjà un mécanisme de révocation des élus.

Ainsi, l’article 72 de la Constitution du Venezuela prévoit que toutes les charges et fonctions issues de l’élection populaire sont révocables, passée la première moitié du mandat, sachant que la révocation ne peut être sollicitée qu’une seule fois au cours d’un même mandat. De même, aux termes de l’article 105 de la Constitution de l’Équateur, les personnes en possession de leurs droits politiques pourront révoquer de leur mandat les autorités élues entre la fin de la première année et le début de la dernière année du mandat concerné ; la demande d’organisation d’un référendum révocatoire doit être soutenue par au moins 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (15% s’il s’agit du Président de la République). D’autres ont opté pour un modèle différent : 17 États fédérés des États-Unis (par exemple, la Californie ou le Wisconsin) ont institué le recall, consistant en une sorte d’élection anticipée (plus qu’un référendum révocatoire) décidée sur initiative populaire. La Colombie britannique, au Canada, a institué un système de recall permettant aux électeurs de rappeler leur député, c’est-à-dire de l’obliger à démissionner. En Suisse, si le référendum révocatoire n’existe pas au niveau fédéral, 6 cantons le prévoient. Le référendum est convoqué sur l’initiative d’un nombre de signataires variant, selon les cantons, entre 2% et 7% des citoyens. C’est aussi le système de 13 Länder allemands dans lesquels un référendum révocatoire est possible, dont 3 à l’initiative d’environ un quart des inscrits. Même le très conservateur Royaume-Uni examine depuis septembre dernier un projet de loi de rappel de membres du Parlement en cas de condamnation ou de suspension. L’élu est révoqué et une nouvelle élection est organisée si plus de 10% des élus de la circonscription signent la pétition.

 

Proposition du texte

Concrètement, une disposition constitutionnelle sur le référendum révocatoire permettant de renforcer le contrôle citoyen sur l’exercice des mandats et la responsabilité des élus pourrait être rédigée ainsi :

« Toute personne titulaire d’un mandat public électif peut être révoquée à l’issue d’un référendum organisé à l’initiative d’au moins un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales de la circonscription concernée, dans des conditions prévues par la loi. »
« La révocation ne peut être sollicitée avant l’expiration de la moitié au moins de la durée d’exercice d’une charge publique élective. Il ne peut être organisé qu’un seul référendum révocatoire au cours d’un même mandat. »

19/11/2014

Comment la Préfecture de Police a trafiqué (et trafique encore) les chiffres de la délinquance !

Nous apprenons ce matin, aux " informations" que la criminalité "a baissé de 4%" !

Ne vous laissez pas berner par des effets d'annonces qui ne servent qu'à masquer la triste réalité de notre dégradation sociale. Dans les faits nous subissons, particulièrement dans le 93, une augmentation des crimes et des délits. Les deux articles ci-dessous démontrent une honteuse falsification des chiffres de la délinquance.

Chantal
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Par Eric Pelletier, publié le 07/03/2014 à 09:22, mis à jour à 09:38

Un rapport montre que la mesure de l'insécurité à Paris est sous-estimée depuis au moins dix ans. De manière industrielle hier. Plus artisanale aujourd'hui. 

prefecture de paris.jpg 

 

Les statistiques de la délinquance et de la criminalité enregistrées par la police demeurent indispensables: il n'existe aucun autre indicateur aussi exhaustif de l'état de l'insécurité en France.

afp.com/Eric Feferberg

"Il y a trois sortes de mensonges: les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques." La révélation par l'AFP et Europe 1 d'un rapport explosif rédigé par l'Inspection générale de l'administration (IGA) et par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a remis au goût du jour la formule, jamais démentie, de Mark Twain.  

Cette étude porte sur les conditions d'enregistrement des plaintes à la préfecture de police de Paris. Ses quatre rédacteurs ont mis leur nez dans huit arrondissements et six circonscriptions de petite couronne parisienne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne). Soit un bel échantillon de plus de 2000 procédures, surtout des vols et des cambriolages. Deux périodes ont été analysées: juin 2012 (pendant l'ère Sarkozy alors que Michel Gaudin est préfet de police de Paris) et juin 2013 (l'ère Valls, alors que le poste est occupé par Bernard Boucault).  

Le rapport, désormais disponible en ligne, se révèle riche d'enseignements pour qui prend la peine de le parcourir.  

Au préalable, il convient de noter que les statistiques de la délinquance et de la criminalité enregistrées par la police demeurent indispensables: il n'existe aucun autre indicateur aussi exhaustif de l'état de l'insécurité en France. Mais ces données sont trompeuses car tronquées dans une proportion non négligeable. Du coup, elles reflètent la situation, non telle qu'elle est, mais telle que les gouvernements successifs voudraient qu'elle soit. A de nombreuses reprises, L'Express a d'ailleurs montré comment ce bilan statistique pouvait être artificiellement orienté à la baisse.  

"Tapis", "bourrelet"

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur depuis mai 2012, attendait avec impatience les résultats du rapport IGA/IGPN. A son arrivée à la préfecture de police, le préfet Bernard Boucault ne lui avait-il pas confié avoir été estomaqué de constater l'ampleur des tripatouillages statistiques des années précédentes? Les deux inspections étaient priées de dresser un bilan comparatif, censé prouver scientifiquement la fraude industrielle de l'ère Sarkozy. Et montrer que la gauche était plus vertueuse que la droite en la matière. 

Le rapport a effectivement établi comment les services Michel Gaudin, proche de Nicolas Sarkozy, jouaient sur le calendrier pour bloquer l'enregistrement des statistiques. Comme au temps de la planification soviétique, les chiffres étaient arrêtés dès qu'ils atteignaient le seuil fixé à l'avance. Ils étaient alors reportés au mois suivant. L'opération visait à "lisser" les pics trop voyants matérialisant ici une hausse des cambriolages, là une explosion des agressions. Pour autant, ces plaintes ne disparaissaient pas: elles étaient bel et bien comptabilisées le mois suivant. Dans le jargon policier, toujours fleuri, on parlait de méthode du "tapis" ou du "bourrelet". La droite avait donc son compte.  

Mais les rédacteurs du rapport ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Ils ont su faire preuve d'indépendance, ce qui n'avait anticipé ni Manuel Valls, ni Bernard Boucault. Par des exemples de terrain, par des témoignages recueillis, les enquêteurs de l'IGA et de l'IGPN démontrent ainsi que la manip' remonte à loin, au moins au début des années 2000 (sous le règne de Jean-Pierre Chevènement puis de Daniel Vaillant), lorsque la police de proximité, mise en place par la gauche, est devenue un enjeu électoral, sur fond de hausse brutale des crimes et délits enregistrés. Le thermomètre montait? Il suffisait faire artificiellement baisser la fièvre en cassant l'instrument de mesure. "Ce contrôle, écrivent les auteurs, confirme une tendance lourde et ancienne, qui s'est aggravée à partir des années 2000 (...), à déqualifier statistiquement des faits de délinquance en minorant soit leur gravité, soit leur volume."  

L'administration s'était pourtant engagée à mieux faire. Dans un courrier qu'il adressait au préfet de police, le 6 avril 2013, le nouveau patron de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) écrivait: "Aujourd'hui, conformément à vos instructions, les enregistrements sont réalisés à mois complet et le guide méthodologique et statistique est appliqué strictement."  

Instrumentalisation artisanale

Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Certes, le premier engagement a bien été tenu: les plaintes enregistrées ne sont plus reportées d'un mois sur l'autre dans l'espoir de "lisser" une courbe montante. Un bon point pour Manuel Valls et le préfet Boucault qui ont fait disparaître cette mauvaise pratique. Mais les services de la préfecture de police de Paris continuent à embellir la réalité avec une belle constance. A la manipulation industrielle de l'ère Sarkozy a succédé une instrumentalisation plus artisanale, mais bien réelle. 

Le rapport dénonce en effet des "déqualifications volontaires massives et organisées" qui n'ont jamais cessées. L'expression "déqualification" cache une manoeuvre d'une incroyable simplicité. Il suffit de ne pas référencer la procédure dans la bonne colonne. Ainsi une tentative de cambriolage (porte fracturée, vitre brisée ou serrure endommagée) n'est-elle pas forcément classée dans les cambriolages (en très forte augmentation) mais dans la rubrique "fourre-tout" des dégradations, beaucoup moins visible. Certains fonctionnaires l'avouent, en toute candeur: "Dans un commissariat parisien, le chef du Bureau de coordination opérationnelle (BCO) a indiqué à la mission qu'il indexe en dégradations toutes les tentatives de cambriolage avérées par des traces et des indices (traces de pesées, bris de vitre, témoignages de la victime ou de voisins, etc.) et que ce système fonctionne ainsi depuis plus de dix ans. Il indique savoir que cela n'est pas conforme au guide de méthodologie, mais "qu'il le fait pour ne pas faire exploser les chiffres".  

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Entre 15 et 20 000 faits se seraient ainsi volatilisés en 2011 et 2012 à Paris et en petite couronne.

timsamoff/Flickr

Le rapport fourmille d'exemples dignes d'une nouvelle de Courteline. En voici deux:  

- Un cambriolage commis le 21 juin 2013 à Paris au préjudice d'une société de production cinématographique avec ouverture d'un coffre-fort contenant 13 000 euros en espèces, indexé en simples dégradations.  

- Une tentative de cambriolage commise le 12 mars 2013 à Nanterre dans des locaux administratifs, avec "visite" de toutes les pièces, indexé en dégradations.  

 

Le code "Q"

Et tout ceci sans compter le fameux code "Q". Une touche informatique digne des meilleurs tours d'Harry Potter: elle permet de faire glisser tout acte de délinquance dans une rubrique poubelle non comptabilisée dans les statistiques. La palme revient à ce vol dans une voiture de police, commis le 24 juin 2013 au Kremlin-Bicêtre. Ont été dérobés le pare-soleil "Police", trois sacs personnels et des documents. Le tout a été indexé... en code Q! D'un point de vue statistique, ce casse d'une voiture de police n'a donc jamais existé...  

La même manipulation est parfois opérée pour les vols avec violence de téléphone portable, du moins lorsque la victime n'est pas trop amochée. "Ainsi, rapportent les auteurs, dans un commissariat parisien, il a été indiqué que le "curseur" des vols avec violence a évolué depuis le mois de juillet 2013. Auparavant, tous les vols à l'arraché de téléphones portables étaient correctement indexés (...). A la suite d'une augmentation de 400% de ces faits, il aurait été demandé par la DSPAP de ne plus faire apparaître, lors du dépôt de plainte, que le portable avait été enlevé des mains, afin de permettre de retenir une indexation en vol à la tire."  

Au total, 17% des faits auraient été "déqualifiés" en juin 2013, contre 15% en juin 2012. 

L'opération la plus radicale, mais aussi la plus risquée en cas de contrôle, reste bien sûr de faire disparaître purement et simplement une affaire. Autrement dit de la "destater" selon le jargon maison, en affectant le coefficient "0" à la procédure. Entre 15 et 20 000 faits se seraient ainsi volatilisés en 2011 et 2012 à Paris et en petite couronne. Mais cette pratique serait aujourd'hui en nette diminution.  

Les logiciels permettant d'enregistrer automatiquement chaque fait dès l'ouverture de la procédure, sans passer par un opérateur manuel, devraient réduire l'ampleur des fraudes. Celui de la police est censé entrer en application en janvier 2015. Il faudra alors s'attendre à une brutale hausse statistique de la délinquance. Et, pour la première fois, accepter de voir la réalité en face


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/comment-la-prefecture-de-police-a-trafique-et-trafique-les-chiffres-de-la-delinquance_1498081.html#QjY0L3OQlZmcsm64.99